Auteur :
M. Dhont
sources : texte : Publivire – Revue Not’Gaume n°12 01/01/1965
Les belles fossettes et l’œil couvisse
Dè la grand’ Margueritt’ don p’tit Mèdé
Ant complèt’ment r’tourné la mise
Au Sassa d’la Mèlie don Dèsiré.
Touplie d’Gaumais counichant bin Sassa
A Chanou, Sinu, Méche, Pin, Roubiémont
Tout tchèquin dit don marchand d’Saroléa :
C’est in houme à feum’ ! Qué courâ d’jupons !
Jamâ i n’rate l’occasion d’s’amuser
L’ bru court qu’il arout fâ voeu d’célibat,
Oïe, qué d’enn’ feum’ i n’voueroum’ s’ahaler,
Qué sa liberté vaut mieux qu’in contrat !
A la darint’ course cycliste à Huonbo,
La Margueritt’ est rabrassi l’vainqueur;
Djaloux, l’Sassa l’è prins su sa moto,
Pue, vouïe à travie l’bo coum’ in voleur.
Cueillant la Margueritt’ à l’heure don marader
On dit qu l’Sassa arout bètchî au froumatche;
Piqués d’houneut; la Mèlie et l’pitit Mèdé
Les-ant forcî à s’pend aux crotchets don mariadche…
Moralité
Gaumais, quand la nature réclame ses droits…
Avouez, c’n’est m’ âgi d’croiser les bras…
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Un mariage
Les belles fossettes et l’œil ml-clos
De la grande Marguerite du petit Amédé
Ont complètement donné envie
Au Sassa de l’Amélie du Désiré.
Beaucoup de Gaumais connaissent bien le Sassa
A Chenois, Signeulx, Meix, Pin, Robelmont
Tout le monde dit du marchand de Saroléar :
C’est un homme à femmes! Quel coureur de jupons!
Jamais il ne rate une occasion de s’amuser
Le bruit court qu’il aurait fait vœux de célibat,
Oui, que d’une femme il ne voudrait s’embarrasser,
Que sa liberté vaut mieux qu’un contrat !
A la dernière course cycliste à Huombois,
La Marguerite a embrassé le vainqueur;
Jaloux, le Sassa l’a prise sur sa moto,
Puis, est parti à travers bois comme un voleur.
Cueillant la Marguerite à l’heure du goûter ,
On dit que le Sassa aurait goûté au fromage;
Piqués d’honneur, l’Amélie et le petit Amédé
Les ont forcés à se pendre aux crochets du mariage…
Moralité
Gaumais, quand la nature réclame ses droits…
Avouez, ce n’est pas facile de croiser les bras…